Au total, l’Apec chiffre à 289 430 personnes ayant le statut cadre en 2022 en Occitanie (+2,1 % par rapport à 2021). Ces bons chiffres sont toutefois pondérés quand l’Apec consulte les entreprises quant à leurs prévisions de recrutement pour 2023. Ainsi, selon les statistiques prévisionnelles établies par sondage, l’augmentation des recrutements se situerait aux alentours de 1 %, ce qui positionnerait la région un peu au-dessus de la tendance nationale qui laisse augurer une « stabilité », sans plus.
Comme bien souvent, la diversité de l’économie régionale induit des nuances territoriales et sectorielles. Ainsi, en 2022, 51 % des recrutements régionaux se sont effectués en Haute-Garonne et 23 % dans l’Hérault. De la même façon, pour 2023, les perspectives de recrutement signalent une demande concentrée sur « l’ex région Midi-Pyrénées » dont Toulouse est l’épicentre, avec un besoin présumé de 11 550 emplois à pourvoir.
Pour l’Apec, les entreprises qui recrutent en Occitanie sont massivement concentrées dans le secteur des services (67 %), un peu en deçà du niveau national (72 %). En revanche, 21 % des recrutements de cadres devraient être réalisés par le secteur industriel régional, alors que sur l’ensemble du territoire l’industrie n’en embaucherait que 13 % .
Tous secteurs confondus, ce sont les cadres en études R&D et les informaticiens qui seraient les plus prisés en 2023, mobilisant 21 % des prévisions d’embauche (contre 16 % en France métropolitaine). En outre, l’étude relève que les employeurs s’apprêteraient à embaucher 15 % de jeunes diplômés, et 33 % de cadres dont l’expérience n’excède pas 5 ans, soit au cumul 48 % de Juniors.
Pour finir, l’Apec prend acte des difficultés de recrutement que rencontrent les entreprises et, au titre des « grands enjeux RH pour 2023 », suggère aux recruteurs « un changement de regard sur les seniors, une politique de rémunération en phase adaptée à l’inflation et la construction de dynamiques de travail répondant à des aspirations nouvelles ».