Pour autant, nombre d’indicateurs signalent un recul. Notamment en ce qui concerne le nombre de visiteurs étrangers en très nette baisse puisque ce reflux atteint 48 % et induit une chute de 75 % de la consommation touristique. Ces données masquent cependant des disparités avec, d’un côté, les destinations « campagne » et « Massif Central » qui ont limité les effets de la crise et, de l’autre côté, des destinations urbaines et de pélerinage comme Lourdes qui ont subi de plein fouet de très grosses pertes. Les contraintes de la pandémie ayant pesé 9 mois sur 12, l’Occitanie a, en 2020, perdu 49,3 millions de nuitées au regard de la saison 2019 (dont 35 millions de mars à juin). Cela se traduit par une perte de 4 milliards d’euros pour l’ensemble de l’économie associée au tourisme (75 % de ce chiffre est imputable à la sous-fréquentation de la clientèle étrangère).
Un leadership réaffirmé
Cependant, le CRTL ne cède pas à l’inquiétude et relève des raisons d’espérer. « En 2020 et malgré la crise, l’Occitanie a renforcé son leadership de destination préférée des Français avec une hausse de 2,4 % de fréquentation de cette clientèle sur l’année et, plus spectaculaire en cette année de crise, de + 28 % de nuitées en été. Au-delà de son impact direct et immédiat, la crise sanitaire aura des conséquences sur la durée. Grâce à la diversité et la qualité de son offre, un environnement naturel préservé, une politique touristique volontariste, l’Occitanie saura relever les défis qui s’imposent à tous les acteurs du secteur du tourisme et des loisirs » commente Vincent Garel, président du CRTL Occitanie.
L’impact positif des résidences secondaires
D’autre part, les analystes relèvent que les résidences secondaires ont été très occupées et rappellent qu’avec 530 000 résidences secondaires, l’Occitanie est la 1re région « secondaire » des Français, même si les dépenses associées sont très difficiles à quantifier. En outre, la clientèle française a renforcé le leadership national de l’Occitanie et l’a confortée, de manière paradoxale, dans le classement des régions européennes les plus fréquentées. Reste maintenant à fidéliser cette clientèle. Derrière ces chiffres statistiques, se cachent des disparités. Avec « à peine » 12 % de baisse de nuitées, les zones du Massif Central sont celles qui subissent le moins de pertes, alors qu’avec une perte de 61 % de nuitées, Lourdes est la destination régionale la plus impactée. De la même façon, avec 50 % de journées de curistes en moins, le thermalisme est l’activité la plus affectée, avec le tourisme d’affaires.