C’est une histoire d’alignement. Depuis le confinement, tout a convergé pour qu’une envie de sens prenne la forme d’une start-up originale. Qui désormais prépare, depuis Perols, l’internationalisation de son activité.
Tout a émergé des moments amicaux de Sophie Scantamburlo-Contreras et de Frédéric Salles, de leurs aspirations et besoins communs. Leur vient l’idée de proposer aux professionnels les mêmes services qu’aux particuliers de meubles et objets de seconde main. Après étude de marché qui confirme que la loi AGEC (Anti-Gaspillage Économie Circulaire) va s’imposer dans les entreprises et les collectivités, les deux amis s’associent pour lancer Scop 3 en juin 2021, une SAS avec 30 000 euros de capital. L’objectif est, non seulement de devenir un acteur du consommer autrement par les professionnels, mais également de « démontrer qu’on peut passer d’une économie linéaire à une économie circulaire », explique Sophie Scantamburlo-Contreras.
Au-delà de la loi AGEC, l’inflation, la guerre et les difficultés d’approvisionnement en matières premières ont immédiatement porté la réussite de Scop 3. Si bien qu’en avril dernier, la start-up a bouclé une deuxième levée de fonds à 5,2 millions d’euros : « nos investisseurs sont convaincus par notre modèle », précise la cheffe d’entreprise.
Des produits en lien avec la démarche RSE des entreprises
Aux financeurs historiques, comme Irdi Capital Investissement et Nicollin Environnement, se sont ajoutés les fonds Solifaro et Aris. Afin de soutenir le développement de la digitalisation en interne qui, à terme, facilitera le déploiement à l’international : « Comme nous avons structuré un marché qui existait déjà via les brokers, nous devons créer un outil métier, une plateforme qui puisse regrouper tous nos services et répondre à toutes les demandes », poursuit Sophie Scantamburlo-Contreras.
Scop 3 accompagne aujourd’hui partout en France les entreprises, les associations et les collectivités dans l’équipement global de leurs locaux de bureaux, espaces détente et réfectoires avec du mobilier et accessoires invendus, reconditionnés ou upcyclés pour des tarifs de 20 à 50 % moins chers que le neuf. Du seconde main identifié et récupéré auprès d’autres entreprises, de fabricants et d’upcyclers. Et réutilisé donc dans le cadre, par exemple, des 20 % obligatoires de seconde main dans les commandes publiques depuis ce 1er juillet. Le tout contre attestation du CO2 ainsi économisé.