1er accélérateur des entreprises
FILLES DU SUD, FILIATION D’UNE REPRISE RÉUSSIE
Après une longue carrière dans la mode, puis l’industrie et la logistique, Anne Bortoloni s’est lancée dans l’aventure du rachat d’entreprise avec l’aide de la CCI du Gers. A Auch, sa boutique de prêt-à-porter Filles du Sud propose une mode intemporelle. Et se déploie désormais sur la toile.
Lundi 15 mars 2021
Quand elle pousse la porte des Filles du Sud lors d’une virée shopping, Anne Bortoloni éprouve un coup de cœur immédiat pour cette boutique cosy et élégante. Elle ne sait pas encore que sa carrière va prendre une tournure inédite. A l’époque, Anne Bortoloni occupe un poste à responsabilité au sein du groupe Safran, à Toulouse. « Un poste important, difficile à quitter. Mais je rêvais de retrouver du sens dans mon travail et de revenir dans ma ville natale. La proximité de la relation client que l’on peut créer dans ce style de boutique m’a interpellée », explique-t-elle. Heureux hasard, la propriétaire Chantal Couach veut prendre sa retraite et cherche un repreneur. Les deux femmes plaisantent, puis échangent plus sérieusement. L’idée d’un rachat commence à germer.
« La reprise d’une entreprise est une aventure humaine et collective »
Pour mener à bien ce projet, Anne Bortoloni s’adresse aux experts de la CCI du Gers. « D’abord, ils m’ont permis de mener à bien des négociations avec la propriétaire, d’avoir une vision plus claire du marché auscitain et d’établir un prévisionnel. Mais au-delà de ça, ils m’ont véritablement donné confiance en moi. La reprise a pu ainsi se faire dans l’échange avec l’ancienne propriétaire. Elle m’a appris les ficelles du métier et m’a introduit auprès de la clientèle et du tissu des commerçants. C’est à la fois une belle aventure humaine et collective et un gage de réussite », assure encore Anne Bortoloni.
La commerçante a ouvert en son nom le 5 mars 2020. Consciente de la nécessité de développer les ventes en ligne, Anne Bortoloni s’adresse à nouveau à la CCI pour mettre en place sa stratégie de vente digitale et sa communication. « Là encore, ils m’apportent au quotidien une aide précieuse. Ils m’ont appris les bonnes pratiques digitales mais ils m’aident aussi à créer des synergies avec les autres commerçants et sur la partie événementielle. Nous travaillons en partenariat pour créer de véritables synergies ».
Aujourd’hui, malgré les confinements successifs et le couvre-feu, « Filles du Sud » affiche une croissance de 3%. Le contexte économique est complexe, mais Anne Bortoloni fourmille de projets, a diversifié son offre vers la parfumerie d’intérieur avec la marque Mathilde M. et vient de recruter une vendeuse en intérim.