À Mirande, dans le Gers, la « Sellerie Maurel » est connue pour être un atelier. Dans les haras du monde entier, des Émirats aux États-Unis, elle est une référence. Qualité et prestige : « nous faisons des selles sur mesure avec des cuirs sélectionnés en provenance exclusive de l’Aveyron ou du Pays basque », résume Franck Maurel. On le devine, le travail en série est banni et le geste mille fois perfectionné est le seul étalon qui guide la production.
Cette exigence a porté ses fruits. L’aventure, qui a commencé avec 2 salariés et s’est achevée sur un premier exercice hautement déficitaire, clôturé à 200 000 € de CA, se poursuit aujourd’hui avec 4 employés et un CA de 540 000 € qui renoue avec les bénéfices. Pour autant, le travail de la main ne se dispense pas de l’apport de l’outil et, pour obtenir des cuirs toujours plus précis, la Sellerie Maurel a souhaité s’équiper d’une « machine à refendre », appelée à traiter les peaux en conformité avec les attentes de la rigueur qui fait la réputation de l’atelier.
Pour cette machine, Franck Maurel s’est tourné vers la CCI Gers : « nous avons de bonnes relations depuis que nos selles sont demandées à l’étranger. La CCI m’a aidé à exporter, ce que je ne savais pas faire. Depuis, quand j’aborde une phase qui suscite des questions, j’ai pris pour habitude de les consulter ». De fait, pour cette refendeuse, Franck Maurel devait investir 40 000 € : « pour moi, c’était un dossier bancaire complexe, mais mon conseiller a été plus loin en m’orientant vers des aides dont je ne soupçonnais pas l’existence. Il a pris en charge l’instruction d’un Pass Occitanie dont l’apport d’environ 20 000 € s’est révélé très précieux », dit-il avant de résumer : « sans l’intervention de la CCI je serais passé à côté ».