Avec 75 indicateurs utilisés pour la construction de l’indice d’attractivité & résilience et 50 métropoles passées au crible, le Baromètre Arthur Loyd est un document de référence. Aussi, voir pour la deuxième année Toulouse confirmer son leadership pour les grandes métropoles (plus d’un million d’habitants), devant Lyon et Bordeaux, et Montpellier figurer en deuxième position, pour la deuxième année également, derrière Rennes et devant Strasbourg pour les grandes métropoles (500 000 à un million d’habitants) est un motif de satisfaction.
Vitalité économique, accueil des entreprises & immobilier professionnel, connectivité, qualité de vie, capital humain et transitions constituent les quatre grandes thématiques du classement. Toulouse s’y classe respectivement 1re, 6e, 1re et 1re pour les grandes métropoles, soit un indice d’attractivité de 0,547 à comparer à titre d’exemple à celui de Bordeaux (0,482) ou Aix-Marseille (0,385) pour rester dans le Sud. Dans sa catégorie, Montpellier arrive 4e, 1re, 6e et 1re, soit un indice d’attractivité de 0,550 à comparer à titre d’exemple à celui de Nice (0,481) ou Toulon (0,334), toujours pour le Sud.
Toulouse
Dans le détail, le Baromètre pointe la remarquable santé économique de la Ville Rose, notamment grâce au secteur aéronautique et spatial. De cette spécialisation à grande valeur ajoutée en découle une ouverture à l’international reconnue, renforcée par une population hautement qualifiée qui la place à l’avant-garde de l’innovation. L’offre universitaire et d’enseignement supérieur, associée à un coût du logement encore maîtrisé, attire des étudiants de divers horizons géographiques.
Toulouse parvient ainsi à valoriser son capital humain et à créer une spirale vertueuse entre dynamisme démographique, haut niveau d’éducation et effervescence économique. Les initiatives mises en œuvre par la métropole devraient encore renforcer l’attractivité de la Cité des Violettes : la troisième ligne de métro « Toulouse Aerospace Express », dont la mise en service est prévue pour 2028, améliorera les options de mobilité tout en contribuant au désengorgement de certains axes routiers. L’accessibilité du territoire devrait de plus être stimulée par l’inauguration potentielle en 2032 de la LGV. Plus vulnérable que certaines de ses rivales aux effets du dérèglement climatique, comme l’illustre sa 4e position dans cette catégorie, Toulouse est la première métropole à signer la Charte du rafraîchissement urbain, engagée avec l’ADEME.
Si Toulouse est en mesure de proposer des espaces tertiaires – notamment des immeubles neufs – à des loyers assez attractifs, elle pourrait se démarquer encore davantage en inscrivant, au cœur de sa feuille de route, l’accueil d’activités logistiques et industrielles nouvelles.
La piétonnisation de deux rues centrales dynamise le cœur de ville déjà très animé. L’Île du Ramier poursuit sa mue de futur « poumon vert » grâce à la construction de deux nouvelles passerelles, permettant l’accès piétons et cyclistes depuis les deux rives de la Garonne. Il n’est donc guère surprenant de voir Toulouse désignée « première destination urbaine à visiter en 2025 » par le célèbre guide touristique Lonely Planet.
Montpellier
Dans le détail, le Baromètre relève que, si la métropole se classe première de la catégorie « Accueil des entreprises & immobilier professionnel », c’est que l’offre tertiaire montpelliéraine s’étoffe notamment grâce au nouveau quartier Cambacérès où seront livrés 130 000 m2 d’ici 2028. Cette dynamique devrait rester soutenue, alors que les difficultés de recrutement sont les plus faibles du panel. Première haut la main pour « Connectivité, capital humain et transitions », Montpellier se distingue par son dynamisme démographique incontesté, en particulier des 15-29 ans.
Sa bonne exposition à l’international et sa connexion aisée à Paris, mais également aux grandes métropoles régionales, permettent un accès rapide à la capitale du Languedoc. Le bât blesse en revanche sur l’item « mobilité locale » où Montpellier plonge à la 7e place en raison d’une offre de transports en commun globalement inférieure à ses concurrentes. La mise en service courant 2025 de la cinquième ligne de tramway devrait lui permettre de gagner quelques points.
Un climat des affaires relativement résilient, un solide tissu entrepreneurial, une forte proportion d’emplois dans les fonctions métropolitaines supérieures et la présence de grandes entreprises constituent les maillons d’un cercle vertueux particulièrement efficace à Montpellier.
En revanche, le taux de chômage – le plus élevé du panel - atteint 9,7 % et pèse sur l’attractivité montpelliéraine qui décroche la quatrième place de la thématique « vitalité économique ».
Le principal défi auquel la capitale du Languedoc doit faire face pour remporter la première place dans sa catégorie concerne la « Qualité de vie ». Bien que la situation géographique de la métropole, située entre la mer et la montagne, soit idéale, un certain déficit d’aménités ou équipements et l’offre d’enseignement supérieur constituent des vecteurs d’amélioration. De plus, la bonne dotation en services de santé ne suffit pas à compenser l’indice de sécurité qui reste le plus bas parmi ses concurrentes.