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Zoom sur la démographie des villes moyennes en Occitanie
L’Insee s’est penché sur l’évolution démographique des villes moyennes (de 9 500 à 80 000 habitants) n’appartenant pas à une unité urbaine d’une ville plus grande. L’étude, rendue en août porte sur la période 1999-2019. L’Occitanie compte 44 villes qui correspondent à ces critères. L’évolution observée intègre plusieurs variables, qui parfois se combinent. Ce qu’il faut en retenir.
Lundi 23 septembre 2024
Parmi ces variables figurent l’influence de « l’effet-covid » avec des départs des grandes métropoles en direction de villes plus petites, la proximité et l’attractivité du littoral et, enfin, la croissance naturelle soutenue par le maintien ou la création d’une activité économique. Quatre communes ont enregistré une croissance démographique supérieure aux autres. Elles se situent dans la proximité de grandes villes mais ne sont pas incluses dans l’aire urbaine. Avec +2,8 % par an sur la période étudiée, Saint-Lys arrive en tête, suivie par Auterive (+2,1 %) et Lavaur (+1,2 %), situées dans la grande couronne de Toulouse. Sur le littoral, profitant du dynamisme économique de Sète et de Montpellier, Mèze enregistre pour sa part une croissance de + 2,4%. Les analystes relèvent toutefois que « ces communes offrent moins d’emplois qu’elles n’hébergent d’actifs occupés ».
L’attraction du littoral
L’Insee relève une autre constante et note par ailleurs que des villes comme Agde (+2 %), Saint-Cyprien (+1,3 %), Saint-Laurent-de-la-Salanque (+1,2 %) et Canet-en-Roussillon (+0,9 %) voient l’augmentation de leur population portée par les retraités de plus en plus attirés par le littoral : « en vingt ans, le revenu médian de ces communes a augmenté, mais la situation de la population active jeune ne s’est pas améliorée ». Les villes moyennes les plus peuplées (Béziers, Montauban, Narbonne, Carcassonne, Albi ou Alès) sont celles qui ont profité du dynamisme démographique d’Occitanie, « confirmant ainsi leur rôle de pôle structurant dans l’armature urbaine de la région », soulignent les analystes.
La crise sanitaire s’avère avoir profité à des villes de moins de 15 000 habitants comme Saint-Gilles, Graulhet, Vauvert, Saint-Cyprien, Pont-Saint-Esprit, Limoux et Foix, où la population a augmenté « significativement » entre 2019 et 2021. A contrario, sur les deux décennies concernées, la population a régressé dans les villes moyennes des départements les plus ruraux : Rodez, Auch, Lourdes et Cahors, où les partants sont plus nombreux que les arrivants.
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