Globalement, les volumes d’activité ont diminué mais au regard de 2019, davantage de chefs d’entreprise ont vu la demande évoluer favorablement. Ainsi, la réparation automobile a par exemple pâti d’un fort ralentissement du trafic routier, très sensible pendant les deux confinements. En revanche, d’autres commerces, comme ceux de détail alimentaire (épiceries, supermarchés, hypermarchés) ont subi peu de restrictions et ont bénéficié d’un changement de comportements lié aux confinements. Les marges ont peu évolué au cours de l’année 2020, les entreprises ont vu leur rentabilité diminuer. Pour certains, cette diminution a été importante puisque pour 1 commerçant sur 6, la perte a été supérieure à 30 %. L’activité a ralenti notamment pour les commerces dits non essentiels (comme les équipements à la personne) et les charges fixes pèsent toujours. Parallèlement, les prix de vente n’ont que très faiblement augmenté : l’indice des prix à la consommation, hors tabac, donne une augmentation de 0,2 % (IPC, INSEE, 2020). Les estimations concernant l’emploi restent cependant rassurantes. Avec 0.9 % d’effectifs supplémentaires, le secteur du commerce serait le seul à avoir créé des emplois au cours de l’année 2020. C’est notamment le cas du commerce de détail alimentaire qui a logiquement dû embaucher, eu égard à l’augmentation de son volume d’activité. Malgré les baisses de chiffre d’affaires enregistrées par de nombreuses entreprises commerciales, les dirigeants considèrent, pour la majorité, qu’elles sont en bonne santé financière. Ils voient un avenir favorable pour leur entreprise et pour le secteur mais ils restent prudents (solde de +9 %). Ils ne prévoient pas de grandes augmentations pour le chiffre d’affaires et les effectifs dans les prochains mois. Ces données chiffrées ont été recueillies auprès de 945 commerces par l’Observatoire Économique (OBSéco) dans le cadre du partenariat entre la CCI Occitanie et la Direction régionale de la Banque de France.