Impossible de la voir à l'œil nu et pourtant, ce nano-organisme biologique conçu par la biotech nîmoise Divincell pourrait révolutionner la prise de certains médicaments pouvant se révéler agressifs contre les tumeurs affectant les cellules malades mais également, par effet collatéral, contre les cellules saines. "Notre finalité est de travailler avec des industriels pharmaceutiques autour du traitement des cancers du pancréas et du poumon", explique Gilles Divita, le cofondateur de cette entreprise hébergée par le BIC Innov'up de Nîmes. "Puisque nous sommes généralistes, notre accompagnement est essentiellement dirigé vers la structuration et le financement de l'entreprise. Nous la soutenons mais c'est également un projet d'entreprise qui donne aussi de la valeur à notre accompagnement", explique Antoine Houssin le directeur du BIC Innov'up. À Nîmes, Divincell peut également compter sur le réseau de l'incubateur qui, grâce à un partenariat avec l'université de Nîmes, permet à l'entreprise de bénéficier du plateau technique de la faculté des sciences situé en centre-ville. À ce stade de son développement, Divincell attend un agrément de l'Agence européenne du médicament et de la FDA (l'administration américaine) pour pouvoir commercialiser sa nanoparticule qui n'est pas considérée comme un médicament, ni comme un dispositif médical. "Nous ne produisons ni l'un, ni l'autre mais nous sommes à la croisée de tout cela. La technologie que nous avons mise au point est basée sur le transport des ciseaux ADN qui ne sont intéressés que par la cellule malade", poursuit Gilles Divita. Ainsi cet ancien directeur de recherche au CNRS affirme que les premiers médicaments utilisant la technologie de Divincell pourraient être mis sur le marché d'ici la fin de l'année. En outre, l'entreprise travaille également à produire son propre médicament. Un travail promettant d'être plus long et gourmand en capitaux. Raison pour laquelle l'entreprise cherche à lever "5 à 10 M€" d'ici septembre.