Une « Note de conjoncture » de l’Insee fait un point de situation relatif à l’Occitanie. Ainsi, au regard de la même période (17 mars - 11 mai) de 2019 prise comme référence, concernant les aéroports régionaux, certains se sont carrément retrouvés à l’arrêt : Tarbes-Lourdes, Carcassonne Salvaza, Nîmes Garons, Castres, Rodez, Béziers, n’ont pas enregistré un passager durant la période. Concernant le fret, Montpellier a perdu près de 79 % de son activité. Les ports sont peut-être un peu mieux lotis, mais leur sort reste peu enviable : le trafic voyageurs au départ de Sète a fléchi de 85,6 % et le fret de 21,6 %. À Port-la-Nouvelle, le trafic marchandises a perdu un quart de son ampleur. Seul, Port-Vendres et son port fruitier s’en sort avec une variation d’activité infime (- 1,5 %). Les immatriculations de véhicules sont au diapason : - 37 % pour les véhicules particuliers, -32,4 % pour les utilitaires, - 46,9 % pour les véhicules industriels. Le trafic autoroutier a également chuté, entre 71,1 % sur l’A9 (Narbonne-Perpignan) et 53,9 % sur l’A62 (Bordeaux-Toulouse).
Conséquence immédiate de ces reculs cumulés : l’emploi du secteur a également souffert, avec une baisse de plus de 58 % des offres d’emploi, et une contraction de -34,7 % de l’intérim. Dans le même temps, laissant augurer des licenciements, les demandes d’emploi ont crû de 32,6 %. Certes, le Gouvernement a pris des mesures d’aides directes ou compensatoires : report de la TSVR, remboursement anticipé de la TIPCE, pour les transporteurs routiers, aide de 8 Md€ à la filière aéronautique, aide également de 8 Md€ pour l’automobile, notamment.