Nichée entre Collioure entre Banyuls, Port-Vendres est une surprenante installation portuaire. Cerné par les vignes surplombant la Côte Vermeille, le plus petit des 3 ports de commerce d'Occitanie pourrait passer inaperçu... Il est pourtant le premier port fruitier français (!) grâce aux importations de bananes de La Compagnie Fruitière, une société marseillaise. Avec un volume de 232.555 tonnes de marchandises (78% de bananes) débarquées sur place, le port catalan connaît une progression régulière des volumes de marchandises importées. Elle reste cependant loin derrière Sète (Hérault) qui concentre les 2/3 (65,7%) du tonnage global de marchandises traités dans les ports maritimes de la région. Son activité est boostée par les produits pétroliers raffinés, les graines oléagineuses, ainsi que les tourteaux et la nourriture animale qui représentent 62% de l'activité portuaire. En 2017, le Port de Sète-Sud de France a connu une telle activité qu'il a battu son record de CA pour atteindre 18,8 M€. Dans la même dynamique, malgré un tassement de marchandises débarquées, Port-La-Nouvelle (Aude) affiche également une progression globale de son activité. Elle passe de 1,78 M de tonnes embarquées et débarquées en 2014 à 1,81 M de tonnes en 2017. Ici, ce sont également les produits pétroliers qui tirent l'activité (76,7% des volumes traités). Afin de maintenir la compétitivité des infrastructures, les gestionnaires poursuivent une politique régulière d'investissement. Ainsi, 8 M€ seront investis à Sète en 2018 tandis que le projet de requalification du quai Dezoums du port de Port-Vendres porte sur 36 M€ et que la Région Occitanie a lancé en mai un avis d'appel public à la concurrence pour la première étape des travaux d'extension du port de Port-la-Nouvelle. Elle prévoit notamment la création d'un bassin portuaire délimité par de nouvelles digues et la création d'un nouveau quai de 250 mètres de long.