ZOOM SUR LES ZONES D’EMPLOI EN OCCITANIE

Selon la définition de l’Insee, une zone d’emploi est un espace géographique à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lequel les établissements peuvent trouver l'essentiel de la main-d’œuvre nécessaire. Le découpage en zones d'emploi définit des territoires pertinents pour les diagnostics locaux et peut guider la mise en œuvre des politiques territoriales initiées par les pouvoirs publics ou les acteurs locaux. « Les zones d'emploi forment un découpage géographique de la région très important puisqu'il s'agit de la plus petite maille territoriale sur laquelle sont disponibles les statistiques concernant le marché du travail, au premier rang desquelles les taux de chômage diffusés chaque trimestre. La région Occitanie se caractérise par une très grande diversité de ses 27 zones d'emploi : par la taille mais aussi par leur profil. Ainsi, 7 profils de zones d'emploi ont été identifiés France entière et ces sept profils sont représentés dans la région. » explique Caroline Jamet, Directrice régionale de l'Insee Occitanie. Les 27 zones d’emploi définies en Occitanie restituent selon l’Insee, le profil d’un territoire « hétérogène ». La plus importante, Toulouse, recense 584 500 emplois (suivie par Montpellier, 292 910), et la plus modeste (nord du Lot, 20 500). Sans surprise, l’emploi se concentre dans et autour des grandes agglomérations, dans les villes moyennes et sur le littoral méditerranéen. La zone de Toulouse concentre à elle seule 27 % de l’emploi régional. Elle est très attractive : un grand nombre d’actifs non-résidents viennent y travailler, et a contrario les résidents de la zone vont très peu travailler ailleurs. Parmi les actifs qui résident dans la zone, 95 % y travaillent ; c’est un des taux les plus élevés de France. Montpellier est la deuxième zone d’emploi d’Occitanie (avec 13 % de l’emploi). Son économie est plus diversifiée et profite de l’attrait touristique du littoral. Plus hétérogènes, Perpignan et Nîmes (3e et 4e zones d’emploi) ont un socle conséquent en termes d’emplois traditionnels tous secteurs, mais obtiennent-elles aussi leur rang grâce au tourisme «qui renforce les services présentiels». Il en va de même pour Béziers, Sète, Narbonne.
Les zones d’emploi influencées notamment par les filières agricoles (Carcassonne, Foix, Pamiers, Cahors, Auch…) après une période de déclin se sont redressées grâce notamment à l’agro-industrie qui a drainé d’autres activités. Elles aussi ont su tirer parti de la manne touristique.