Fruit d’une synergie entre le réseau des CCI d’Occitanie et la Direction régionale de la Banque de France, l’OBSéco a analysé les chiffres de 2020 transmis par les dix aéroports commerciaux de la région. Comme on pouvait le pressentir pour la première année de pandémie, eu égard à la limitation des déplacements et des échanges nationaux autant qu’internationaux, le coup de frein a été massif. Concernant le trafic passager, le recul cumulé de l’ensemble des plateformes aéroportuaires régionales est de 67,2 % rapport à l’année 2019, ce qui correspond à 9,1 millions de passagers en moins. Toutefois, il existe certes des inégalités entre les différents établissements. Ainsi, Tarbes-Lourdes-Pyrénées et Rodez Aveyron, sont impactés par un recul respectif de 83,4 % et 81,3 %. Avec -58,4 % et -57,7 %, les aéroports de Perpignan-Rivesaltes-Méditerranée et Montpellier-Méditerranée font presque figure de privilégiés. Toulouse-Blagnac, la plus importante plateforme aéroportuaire d’Occitanie relève une perte de 6,5 millions de passagers, soit -67,5 %, proche de la moyenne régionale (67,2) et un peu en dessous de la moyenne nationale qui s’établit à -68,4 %.
Le fret résiste (un peu) mieux
Le transport de fret a également été bridé, tant en ce qui concerne les mouvements d’avions, que les tonnages transportés. Cependant, les chiffres sont moins sévères que pour le transport passager. Sur l’ensemble de la France métropolitaine, les pertes s’établissent à -56,8 % sur la période 2019-2020. Le recul est de 58,3 % pour la région Occitanie. Ce sont les aéroports de Toulouse-Blagnac et Montpellier-Méditerranée qui paient le plus lourd tribut au déclin du fret (avec respectivement -27,3 et -30,8 %). Sur l’ensemble des mouvements d’avion, la région subit un impact légèrement supérieur à la moyenne nationale (-58,3 % contre -56,5 %). Par-devers ces données, l’OBSéco relève que cette crise, enregistrée et comptabilisée pour la seule année 2020, entraîne la chute des résultats sur l’ensemble du quinquennat 2016-2020.