Bruno Le Maire a confirmé fin août la fin du « quoi qu’il en coûte ». Cette doctrine d’exception a évité le crash pur et simple de notre économie. Son coût de 240Md€ (80Md de subventions -chômage partiel, d'exonérations de charge, et de fonds de solidarité…- et 160Md€ de prêts) confirme que cette solution ne pouvait durer. Pour autant, le retrait de ce filet de sécurité suscite des craintes, légitimes. Il ne s’agit, bien sûr, pas de tout couper mais de faire de « la dentelle » en sectorisant, territorialisant et modulant les aides. Un exemple : plus durement impacté que ses homologues, notre territoire dépend beaucoup de ses filières d’excellence. 57 % des exportations d’Occitanie relèvent ainsi d’un seul secteur, l’aéronautique, quand la Nouvelle Aquitaine ne dépend du vin qu’à 22 %, Bourgogne-Franche-Comté de l’automobile qu’à 19 % ou Rhône Alpes de la chimie à 10 %. Quand on sait que le trafic aérien ne devrait retrouver son niveau de 2019 qu’en 2024 environ, on comprend que l’écosystème de notre région va devoir être accompagné sur la durée. Accompagné par les dispositifs étatiques qui seront maintenus mais, également, par notre réseau, ses conseillers, son expertise, son attention… Depuis plus de 18 mois, les femmes et les hommes du réseau des CCI d’Occitanie ont montré leur formidable capacité d’engagement. Notre mobilisation doit se poursuivre pour accompagner nos entreprises jusque, et après, le retour de la croissance. Car la démonstration du rôle essentiel des CCI doit, elle aussi, se poursuivre. Je sais pouvoir compter sur vous et vous en remercie chaleureusement.
Alain Di Crescenzo, président de la CCI Occitanie