Ainsi, l’emploi diminue pour la première fois depuis 2020 dans les secteurs marchands et continue de fléchir dans la construction et dans l’intérim. Au cours du dernier trimestre le privé a perdu 1800 emplois, alors que le public en a créé 2800.
De la même façon, le secteur industriel dans son ensemble a marqué le pas, alors qu’une dynamique s’est « nettement » dessinée dans la filière aérospatiale qui fait figure de grand gagnant et redresse la tendance générale.
Au final, le taux de chômage reste inchangé et se fixe à 8,9 % de la population active.
La note de l’Insee souligne une mosaïque de situations, à l’intérieur même des grands secteurs de l’économie. Ainsi, si l’emploi diminue globalement dans le secteur marchand (hors intérim), avec une perte de 3 300 emplois sur le seul dernier trimestre 2023, qui a particulièrement affecté l’hébergement et la restauration, la communication et l’immobilier, les activités financières et d’assurance ont à contrario embauché.
Une reprise qui se fait attendre
De façon générale, avec une hausse de 1,3 % du volume d’heures rémunérées au cours du 4ème trimestre 2023 reste en hausse… il signale cependant un tassement au regard des + 1,6% et + 2% enregistrés au cours des 3ème et 2ème trimestres 2023.Les (bons) chiffres à la hausse sont sauvés par la filière aéronautique qui enregistre un surcroit d’emploi de +2,9 % au regard de l’année précédente.
De la même façon, statistiquement, le volume d’heures rémunérées marque le pas et n’augmente que de 0,4% par rapport à l’année précédente : « ce net ralentissement est dû au secteur de la construction », pointe l’Insee qui signale un recul de 6,3 % au regard de l’année précédente… mais relève « une augmentation soutenue de l’activité dans l’industrie » avec une hausse de 2,9% du nombre d’heures travaillées.
Cette tendance mitigée intervient dans un contexte national où « la reprise se fait attendre », relève l’Insee qui souligne que le PIB français est resté « quasi stable (…) avec des investissements en recul » sur le dernier trimestre 2023. Et à un moment où les prévisions de croissance de notre pays viennent d’être revues à la baisse.